L’art de la prospérité : adaptation et promptitude. Comment exploiter les désagréments.
Je sors du train. Avant de me rendre à mon rendez-vous j’ai peu de temps pour récupérer les clés de chez K., déposer mes bagages et me rendre au centre de dépôt des demandes de visa pour l’Inde. Je sors du train et prévois de prendre la l4 pour passer d’abord déposer la demande de visa. Ce qui me semble le plus important sachant que le bureau ferme dans pas très longtemps. J’entends une annonce : trafic fort ralenti sur la ligne, le genre d’annonce auquel je ne prête jamais attention. Bon, changement de plan alors : j’opte pour la ligne 12, direct chez K. Je vais d’abord chercher les clés et déposer mes bagages et j’irai pour le visa ensuite. J’attrape les clés au vol, dépose mes bagages et en route pour le visa. Je prévois d’y aller à pied mais à bien y regarder le chemin s’avère plus long de ce que je pensais. Bon, va falloir que je prenne le métro alors, je n’ai pas beaucoup de temps à disposition. J’ai aussi à marcher un bout pour attraper la bonne ligne. Je lève les yeux, vois le feu qui passe au rouge, le bus qui s’arrête. Hop, changement de plan, j’ai juste le temps de traverser et sauter dans le bus. Oui il va bien dans la bonne direction. MMM… Après 5 minutes, gros trafic, la rue est complètement bouchée. Qu’à cela ne tienne, je vais descendre et continuer à pied. Surprise ! En fait, je suis descendue sans le savoir, pile au bon endroit. En quelques minutes seulement, à l’aveuglette, je suis arrivée là où je voulais aller. Je rentre et… je n’attends qu’une minute et demie ! Hop, envoyée la demande de visa pour l’Inde. Waouh, jamais été aussi vite. Une belle leçon de vie sur comment «utiliser» les obstacles, s’adapter et rester créatif. Bénédictions. Il s’agit de se donner à la vie, d’avoir envie de se donner et la vie se met à nous servir. S’ouvrir, sauter, faire exploser ses limites mentales, aimer jouer…